Comme son nom l'indique, le bovin Highland est originaire des hautes terres et des îles de la côte ouest de l'Écosse, régions où les conditions climatiques sont difficiles et où fouettent les grands vents de l'Atlantique Nord.
Tout au long de l'histoire connue de l'espèce, les éleveurs ont déployé de grands efforts pour préserver les caractéristiques originelles de ces bovins. Initialement, l'espèce était divisée en deux sous-espèces, le Highlander de l'Ouest ou Kyloe et le Highlander. Les Kyloes, élevés sur les îles de la côte ouest de l'Écosse, étaient généralement plus petits que leurs cousins Highlander, de même qu'on retrouvait chez eux un pourcentage plus élevé de pelages noirs et bringés. Cette différence dans la taille s'explique sans doute par les intempéries climatiques plus rigoureuses et le fourrage plus limité caractérisant ces îles qu'à une variation génétique au sein de l'espèce. Aujourd'hui, toutes les bêtes de l'espèce répondent au générique de Highland.
La Highland Cattle Society (Association écossaise des éleveurs de bovins Highland) fut fondée en 1884 et le premier livre généalogique officiel publié en 1885.
Historique de la Race Highland au Canada
Les premiers bovins Highland firent leur apparition au Canada au cours de la décennie 1880, soit un taureau importé par l'Honorable Donald A. Smith (Lord Strathcona) de Winnipeg et un taureau importé par Robert Campbell, de Strathclair au Manitoba, qui fit venir ultérieurement cinq femelles. On rapporte aussi la présence de bovins Highland en Nouvelle-Écosse vers la même période.
C'est vers la fin de la décennie 1920 que débuta la période de cette histoire qui se poursuit encore aujourd'hui alors que les éleveurs canadiens importèrent des bêtes d'Écosse pour des élevages principalement en Saskatchewan et en Ontario. R. Home Smith de Toronto importa une femelle et W.A. McInroy, d'Ilderton en Ontario, importa deux vaches et un taureau en 1928. En 1929, Mary Lindsay importait six vaches et un taureau à Greenstreet, en Saskatchewan, et plus tard la même année, R Home Smith faisait venir d'Écosse quatre nouvelles vaches et un mâle.
Depuis cette époque, les importations furent nombreuses, certaines de l'ordre des 10 à 40 têtes de bétail. C'est vers le début des années 1950 que l'exportation et l'importation de bovins Highland avec les États-Unis commencèrent.
La Société canadienne des éleveurs de bovins Highland (SCEBH) fut officiellement reconnue comme société d'éleveurs de bétail en 1964, selon les termes de la Loi sur la généalogie des animaux (Livestock Pedigree Act). Depuis ce temps, la Société a continué de retenir les services de la Société canadienne d'enregistrement des animaux pour vérifier et enregistrer les lignées généalogiques de tous les bovins Highland certifiés.
Tous les bovins Highland inscrits dans le livre généalogique doivent être des pur-sang. C'est en ne permettant pas l'addition de lignages d'autres espèces au sein du pool génétique des bovins Highland canadiens que la SCEBH réussit à maintenir la pureté de la race.
Le bétail canadien a toujours joui d'un état de santé remarquable. Ce facteur, joint à la demande mondiale pour des animaux Highland, a contribué à l'exportation de bovins et d'embryons Highland en Australie, Nouvelle-Zélande, Danemark, Allemagne et même en Écosse, pour ne nommer que ces pays.